A cheval sur la frontière séparant l'Éthiopie de
Djibouti, un paysage lunaire entoure le lac Abbé. Sur ses rives,
des cheminées de calcaire ocre s'élèvent à
plus de 50 mètres.
Ce sont les fumerolles des sources minérales qui ont façonné
ces immenses stalagmites. Ce lac est en train de s'assécher Des
fouilles ont permis de découvrir les restes d'un peuplement qui
vivait sur ses rives.
A
cause des odeurs de souffre dégagées par les sources d'eau
chaude, il a été désigné par la population
comme lac abhé "pourri, putride".
Les grandes cheminées, si étonnantes, sont dues à
une réaction chimique provoquée par le contact entre les
eaux froides du lac et les eaux chaudes venues du sous-sol qui engendre
ces énormes dépôts de calcaire (travertins).
Si la surface du lac ne cesse de diminuer (au point qu'il risque de
disparaître), c'est en raison de l'évaporation naturelle
conjuguée avec le détournement des eaux du fleuve Awash
qui alimente le lac mais dont les eaux sont utilisées par les
Éthiopiens pour irriguer les terres cultivables.
L'étendue dégagée par la disparition des eaux laisse
parfois place à une petite végétation où
les éleveurs qui campent autour du lac, font paître leurs
troupeaux.